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A la sortie d'Achicourt le Crinchon baigne la
citadelle et disparaît sous Arras depuis le XIXème siècle. Il passe sous les terrains de tennis du stade
Degouve, longe la halle
des sports et ne réapparaît que dans la "fosse aux loups" derrière l'usine
d'épuration, où il se jette dans la Scarpe. Depuis le début du XXème siècle, les branches sud et est, correspondantes aux fossés des remparts
de la ville d'Arras, sont voûtées pour les transformer en égouts, sur le trajet
approximatif des boulevards Vauban et Carnot actuels. |
Une
autre carte de 1754
(cliquez sur l'image)
Le Curage du Crinchon
Dans Arras, ce sont souvent les caves qui ont été noyées par les eaux. Les édiles du XIXème siècle en attribuent les causes à l'envasement progressif des voûtes du Crinchon et aux conséquences des divers curages qui entraînent, par les différents barrages construits à ce moment l'exhaussement du niveau de l'eau et l'augmentation de sa pression sur une grande étendue. Régulièrement le cours d'eau a été curé, en 1754, le Conseil d'État du Roi décide non seulement de le curer, mais aussi de supprimer des écluses et d'améliorer son niveau de pente. Au delà des travaux effectués, c'est souvent leur payement sui pose problème. Si, au XVIIIème siècle, le Roi, les États d'Artois, la ville d'autorité militaire et quelquefois l'abbaye Saint-Vaast de renvoient la balle pour financer les travaux, il en va de même au XXème siècle, où, cette fois, ce sont les municipalités des villages et les riverains qui se font tirer l'oreille pour payer. Dans les années 1930, les Achicouriens se partagent en deux clans, ceux qui n'habitent pas dans la zone inondable refusent de payer pour ceux qui sont menacés par les eaux du Crinchon ! Une réédition d'un ouvrage a été effectuée en l'an 2000, il s'agit de "LE CRINCHON, étude historique et archéologique sur cet ancien cours d'eau par Adolphe de CARDEVACQUE, de 1885" par La Bibliothèque de l'Artois, publiée par Phénix Éditions" (http://www.librissimo.com) et disponible également en librairie arrageoise. |