Le Crinchon et l'agriculture

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Le Crinchon et l'agriculture

La vallée du Crinchon apporte une valeur agricole avec ses cultures céréalières, ses prairies et surtout ses maraîchers. C'était sa première activité importante. Cette spécialisation d'une bonne partie des agriculteurs d'Achicourt et d'Agny dans le jardinage s'explique par l'emplacement des jardins au bord du Crinchon, par la qualité du sol et la richesse de l'amendement; les Achicouriens avaient en effet obtenu en 1860 le monopole de l'enlèvement des boues d'Arras. Jusqu'au XVIIIème siècle, la variété des légumes est fort réduite: fèves, navets, raves, choux, pois, haricots, salades, carottes. Quelques nouveautés font leur apparition en provenance d'Amérique: concombres, citrouilles, artichauts et la pomme de terre.

 
La carotte d'Achicourt

  Mais le légume qui fait la notoriété d'Achicourt est la carotte, du latin carota, plante potagère de la famille des ombellifères.  En 1768, par lettre datée de Conflans où était la Cour de Louis XVI, l'Archevêque de Paris demande au Cardinal de Rohan, abbé de l'Abbaye de Saint-Vaast de lui envoyer "deux litrons" de graines de carottes d'Achicourt. Cette lettre élogieuse et réconfortante pour Achicourt s'exprime ainsi : Achicourt "où toutes les légumes sont très bonnes; la carotte surtout a une saveur et un goût qui lui est singulier".  

Les jardins au bord du Crinchon, le long du sentier de la tour
Une maraîchère vendant ses légumes dans la ville d'Arras, il y a très longtemps...

Le célèbre voyageur et agronome anglais Arthur Young, de passage à Arras le 9 août 1788, décrit ainsi les maraîchers d'Achicourt : "en sortant de la ville (d'Arras), j'ai rencontré au moins une centaine d'ânes, chargé les uns de besaces, les autres de sacs... et une multitude d'hommes et de femmes. C'est, on peut le dire, un marché abondamment pourvu". Cette spécialisation d'une bonne partie des agriculteurs d'Achicourt et d'Agny dans le jardinage s'explique à la fois par leur situation aux portes d'Arras, par l'emplacement des jardins au bord du Crinchon, par la qualité du sol et la richesse de l'amendement.

 

Voilà ce qu'en disait Léopold Bernard dans sa monographie sur Achicourt en 1898 :

"Le maraîcher et la maraîchère d'Achicourt se livrent à la culture de leurs jardins avec une infatigable activité.
Le jour, ils sont occupés aux plus rudes travaux, pour entretenir leurs terres dans un état continuel de production et en tirer successivement de la même planche jusqu'à quatre récoltes chaque année.
Le soir, et bien avant dans la nuit, le maraîcher, sa femme et ses enfants, préparent les légumes qui alimenteront le lendemain la Ville d'Arras, ou y seront achetés par des marchands qui les revendront dans les centres houillers."

 

Une maraîchère devant l'entrée des jardins du Palais Saint-Vaast à Arras.

Quelques maraîchers subsistent encore de nos jours et approvisionnent toujours les marchés d'Arras.

Charles Lecointe (1884-1975)

Un Achicourien, Charles Lecointe (1884-1975)
a immortalisé  la vie rurale par ses nombreuses photographies.

 

Les maraîchères ont inspiré de nombreuses histoires ou chansons, ainsi que le baudet fidèle serviteur des Achicouriens

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