Les chemins de fer (Compagnie du Nord, puis S.N.C.F.) ont été la première administration à développer ce genre d'édifices sociaux pour ses agents.
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On comptait 4 cités sur Achicourt et Arras :
Ces cités ont fait l'objet d'une
réhabilitation des habitations ou Nota : la carte ci-contre date des
années 60, toute la zone d'habitation |
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C’est à la guerre 1914-1918 qu’il faut d’abord se référer. Après l’avance allemande d’Août et Septembre 1914 et son arrêt aux portes de Paris, le front s’est fixé en retrait par rapport à cette avance et s’est stabilisé au nord et au sud d’Arras formant ce que l’on a appelé " le front de la bataille d’Artois " et " le front de la bataille de la Somme ". Les lignes de chemin de fer Arras-Lens et Arras-Amiens en formaient en quelque sorte les limites. Toutes les batailles qui se déroulèrent en ces lieux détruisirent tout, y compris bien entendu les installations ferroviaires qui appartenaient alors aux " Chemins de fer du nord " A partir du début de l’année 1919, une gigantesque entreprise de reconstruction fut mise en place et bien entendu, en premier lieu, s’attaqua à la remise en état des voies de communications constituées par les lignes de chemin de fer. Sous l’impulsion de Raoul DAUTRY, administrateur des Chemins de fer du Nord, des milliers de personnes se mirent en chantier avec la plupart du temps des moyens dérisoires et dans des conditions de vie précaires; les équipes logeaient dans des baraquements ou même simplement dans de vieux wagons. Arras devint rapidement un des centres les plus importants de la région, et Raoul DAUTRY, patron exigeant mais emprunt d’un sens profond du social, exigea la construction des " Cités de Cheminots " qui virent le jour dans les années 1921 à 1925.
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Constituées d’abord de baraquements, puis rapidement de logements individuels ou doubles, ces cités connurent simultanément ce que l’on qualifierait aujourd’hui d’amélioration de l’environnement: rues sinueuses, arbres, haies, jardins... " pour éviter l’erreur de la rigueur des cités minières ". C’est ainsi que virent le jour: les cités Ronville, Bucquoy, Petit Bapaume. |
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une école de filles |
Une école de garçons |
une salle
des fêtes |
une bibliothèque, une garderie, une école ménagère, une piscine, des bains-douche, ![]() |
De ces constructions d'avant la première
guerre mondiale et de
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Dès 1923 vit le jour le " Sporting club des cheminots d’Arras " ( Les statuts de cette association datent de 1923) C’est un des plus anciens clubs d’Arras et de la région, club omnisports qui a regroupé jusqu’à plus de 1000 membres dans de très nombreuses sections: football, basket, volley, tennis, tennis de table, athlétisme, natation, etc.. qui participaient à toutes les épreuves régionales et corporatives. Le club est toujours en activité dans plusieurs sections. Le stade nautique des cheminots, communément appelé " la piscine " fut construit par les chemins de fer avant la dernière guerre et était ouvert pendant les mois d’été. Il fut un modèle du genre pendant de nombreuses années et utilisé de façon intensive tant pour les loisirs que pour les compétitions. Il a été détruit depuis longtemps, et des habitations sont construites à son emplacement. La population des cheminots atteignait 22% de la population totale d'Achicourt en 1911, 25% en 1954, ce chiffre a très fortement baissé pour la période actuelle avec l'implantation de nouveaux quartiers depuis 1970 et la diminution importante des effectifs de la S.N.C.F. |
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Les documents de l'exposition dans l'église Saint Christophe d'Achicourt du 9 au 11 novembre 1996 sur l'histoire de cette paroisse ainsi que sur les Cités de Cheminots d'Arras et d'Achicourt. Par Messieurs Daniel DÉBUT et Jean-Claude PILLON. |