La gare d'Arras est située sur la ligne PARIS - LILLE avec un embranchement vers DUNKERQUE. La ligne Arras - Saint Pol - Étaples s'y raccorde également. La première gare de 1846 Trois projets ont été présentés en 1843:
|
Les
différents projets de 1846, cliquez pour agrandir
Le bâtiment: Dès le début, une harmonisation des constructions avait été
décidée pa la Compagnie du Nord. Cétait la naissance d'une architecture
ferroviaire. |
![]() Deux représentations de la gare de 1846, croquis des Ponts et Chaussées, ci-dessus, et photographie de Joseph Quentin, à droite. |
![]() |
La gare de 1898
Les travaux :
La Compagnie fit faire de nombreux sondages où devait s'élever la gare et des blocs de maçonnerie furent construits à l'emplacement des piliers du futur bâtiment, plus de 20 000 mètres cubes de remblais furent jeté dans les carrières. L'entrepreneur de ces grands travaux était Monsieur ROUZE de Lille, l'adjudication de tous les travaux de ferronnerie (charpente, piliers...) fut à la Maison NOUGUIER et KESLER d'Argenteuil. Monsieur ROUZE procédait à la construction des bâtiments annexes tels que lampisterie, dortoirs, remises aux voitures, bureaux divers et usines d'électricité. Le Hall aux voyageurs et le bâtiment principal: |
Par ses dimensions et son ensemble, cette construction rappelle celle de la gare de Lille. Il s'agit d'un bâtiment standardisé de la période 1850-1895 mis au point par Sydney DUNNETT à Lille.
Ce n'est plus un embarcadère, mais un hall, corps central avec pignon de verre, comble métallique soutenu par quatre piles appareillées et une tour à horloge; de chaque côté sont placés des pavillons latéraux néo-classiques.
La portée de la construction est de 40 mètres, sa longueur totale de 102 mètres. Elle est formée de dix fermes métalliques, dont huit intermédiaires et deux extrêmes. Ces dernières sont renforcées et forment rideaux. L'éclairage diurne est obtenu par des lanterneaux sur toute la longueur, pour la nuit, de puissantes lampes fournissent une lumière intense.
Le hall est traversé par quatre voies principales, une cinquième voie est situé à l'extérieur. Trois quais de 500 mètres permettent l'embarquement des passagers.
A la gauche du bâtiment principal, des voies sont aménagées pour le service des trains-tramways de Lens et de Douai, ainsi qu'à droite pour les trains-tramways de Saint Pol et Doullens.
Le bâtiment principal se composait d'un corps central élevé sur rez-de-chaussée, de dix-sept mètres de hauteur, formant un vestibule éclairé du côté de la ville par des rideaux vitrés et du côté des voies par de nombreuses ouvertures vitrées. Ce corps central était surmonté d'un campanile de dix mètres de hauteurs, où se trouvaient les trois horloges.
Dans le vestibule était installé le bureau central qui comprenait six guichets pour la distribution des billets et deux pour le service des bagages avec deux bascules.
De chaque côté du vestibule existaient deux pavillons à trois étages.L'inauguration :
La nouvelle gare fut inaugurée officiellement le 30 octobre 1898, par le Ministre des Travaux publics. A cette fête, Monseigneur WILLIEZ avait voulu associer toutes les paroisses de la ville par une lettre aux curés de la ville d'Arras.
Bien qu'inaugurée le 30 octobre, al mise en service ne s'effectua que le 22 novembre avec beaucoup de régularité et c'est sans regret que le personnel quitta l'ancienne gare, pour prendre possession dans la nouvelle, de ses bureaux, installés dans d'excellentes conditions d'hygiène et de confort.
Les destructions :
Arras, en 1914, est à proximité immédiate du front. La gare est fréquemment bombardée.
Fort endommagée, elle est pourtant reconstruite en 1919-1920.La Seconde Guerre Mondiale va sonner le glas de son existence.
Bombardée violemment le 19 mai 1940, la gare est cependant utilisée pendant la guerre.
La guerre détruite en 1918
En avril 1944 et en juin suivant, ses bâtiments sont partiellement détruits. Son dépôt de locomotives est anéanti.
La gare s'installe d'abord provisoirement dans un wagon de marchandises près de la Grande Vitesse.En septembre 1944, les premiers trains recommencent à circuler.
Une construction provisoire est installée rue du docteur Brassart, alors qu'on décide de détruire la magnifique gare de 1898. Ce bâtiment voyageurs provisoire sera démonté en 1958, date d'ouverture de la gare actuelle.
|
La gare d'Arras en 2003
La gare a fait l'objet de travaux de modernisation ces dernières années. L' aménagement de la place de la gare se termine en cette fin 2003.
On distingue à l'extrémité de la gare la passerelle en béton. Celle-ci est désaffectée actuellement. Elle permettait aux piétons de traverser les voies pour se rendre des quartiers sud d'Arras vers le centre ville.
La passerelle, côté rue Émile Breton, "derrière la gare", du temps de la gare de 1898 (à gauche). Elle avait été édifiée en 1924 après une pétition des riverians des quartiers Ronville et Saint Sauveur.
La passerelle, côté rue Émile Breton, en 2000.
La passerelle, côté gare, en 2000.
La passerelle a été détruite début 2006
Trafic actuel de voyageurs :
|
![]() |
Histoire de la gare d'Arras, documents écrits par le Collège Adam de la Halle, en 1984, lors de "EXPO-RAIL" : "Le chemin de fer à Arras et Achicourt des origines à nos jours". |