Cet historique a été réalisé avec l'accord et l'aide de monsieur Pierre Bracq suite à l'exposition organisée par la Ville d'Achicourt.
Les Etablissements BRACQ-LAURENT 1879-2009
De Lens à Achicourt
Selon les années, les effectifs de « l’usine Bracq » variaient de 2 à 300 personnes venant en majorité d’Achicourt, mais également de communes environnantes, comme Beaumetz-les-Loges, Bailleulmont, Bailleulval, Ransart, Rivière, Wailly, Agny, Beaurains, Arras, et même Douai. La majorité du personnel était hautement qualifié et les métiers très diversifiés.
En fonderie se côtoyaient mouleurs, noyauteurs, cubilotiers, ébarbeurs, pontonniers; à l’atelier de modelage toutes les machines à bois traditionnelles permettaient aux modeleurs de fabriquer les outillages qu’utiliseraient mouleurs et noyauteurs pour confectionner les moules en sable; la mécanique était le domaine des tourneurs, rectifieurs, fraiseurs, aléseurs, mortaiseurs, perceurs, outilleurs, traceurs, ajusteurs, etc.; en chaudronnerie s’activaient traceurs, chaudronniers, soudeurs, tuyauteurs, sans oublier les personnels d’entretien, électriciens, monteurs, etc.
Durant des décennies, des milliers de voyageurs du train Paris-Lille ont pu ainsi découvrir de nuit comme de jour la façade de l’usine de 150 mètres de long où l’on pouvait lire :
Ets BRACQ-LAURENT Achicourt (PdC) Fonderie Construction Mécanique
Les jours de coulée, des éclats de lueurs rougeoyantes environnés d’étincelles apparaissaient au travers des grandes fenêtres.
Dans les années 50, la S.N.C.F. et Bracq-Laurent étaient les deux premiers employeurs de la Ville.
UNE SINGULIERE AVENTURE INDUSTRIELLE ET HUMAINE
On ne peut évoquer la ville d’Achicourt sans y associer l’entreprise Bracq-Laurent dont l’apport économique et social a tant marqué la cité durant plus de 80 ans. Après la destruction de ses ateliers à Lens durant la Grande Guerre, le fondateur, Émile Bracq, commençait à acquérir dés 1918, des terrains jouxtant la voie ferrée, y compris un embranchement particulier. La construction des bâtiments dura de 1922 à 1924, date de la première coulée en fonderie. Désormais, l’usine s’inscrira pendant longtemps dans le paysage, témoin cette carte postale datant de 1925.
Conception René Lagache - Pierre Bracq - 2012