Mes sources :
Vues en couleurs : Le moulin d'Achicourt et les moulins de la région d'Arras. Par Jean-Michel DECELLE - Paulette Gournay - Francis PERREAU - Mairie d'Achicourt (1996)
Commentaires et autres vues : Quatre cents vues des villages d'Artois en
1605 -1610 tirées des albums de Croy,
par Roger BERGER et Raymond DUBOIS.(1960)
Bailleulmont
Vue prise de l'est, du versant descendant vers le Crinchon, à l'ouest du chemin de Berles à Bailleulval. Le village a l'aspect d'un bourg. La rue à droite se dirige vers Bailleulval, celle de gauche descend en tournant vers le fond du vallon et Berles. Au point de rencontre de ces rues, placette, église orientée. Chœur d'une travée plus élevé que la nef, éclairé par une fenêtre dans l'axe. Très petite nef basse surmontée à l'ouest d'un campenard et d'une croix. Des logettes sont adossées à l'église. Au delà le chemin tourne vers l'imposant château dont les ruines existent encore. Très gros donjon circulaire de trois étages, au point culminant, c'est-à-dire vers l'ouest. Toiture en terrasse sur mâchicoulis. L'enceinte est trapézoïdale ou hexagonale. Grosses tours circulaires à terrasse et mâchicoulis aux angles. Porte d'entrée en plein cintre au milieu de la courtine. Derrière, le Bois de Bailleulmont. A gauche, Moulin Degez sur la Chaussée Brunehaut. A l'horizon, La Herlière.
Les villages de la vallée du Crinchon au début du XVII ème siècle
( Extrait de la carte de Cassini )
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Le Crinchon prend naissance entre les villages de La Cauchie et Bailleulmont.
Ce sont les plus anciennes sources (1) qui sont souvent intermittentes. Puis ce cours d’eau descend dans les prairies de Bailleulval, non loin de deux anciens châteaux forts qui furent détruits au XVI ème siècle. Le lit du Crinchon n’est encore qu’un fossé peu large et peu profond, il passe ensuite à Basseux, près de l’église et le long du parc du château.
Le Crinchon atteint enfin et traverse le territoire de Rivière, dont les hameaux s’échelonnent le long de ses bords, sur une étendue d’environ quatre kilomètres. Sur la rive droite sont : Bellacourdel, Bellacourt et Bretencourt; sur la rive gauche, Grosville, le Fermont et Hamel .
Entre les hameaux de Bellacourt et de Grosville, se trouvent quelques sources d’un faible débit qui entretiennent un écoulement d’eau en aval. Un peu plus bas, entre Grosville et Bretencourt, au pied d’un versant à droite de la vallée, d’autres sources plus importantes, représentées par un certains nombre de forages, sont connues sous le nom de Fontaine.
Ces sources débouchent dans un bassin rectangulaire entouré d’une muraille en maçonnerie. (2)
Ce sont les principales sources du Crinchon en temps de mortes eaux. Le bassin fut entouré de murs
en 1723, aux frais du roi Louis XV. Il a environ 35 mètres de longueur sur 11 de largeur et 3,8 mètres de
hauteur. Les eaux de la Fontaine qui ne tarit jamais, s’échappent par une porte grillée, formant une
espèce de nappe, puis un petit étang dans un jardin du château de Bretancourt. Elles forment alors
un lit qui se bifurque avec celui venant de Bailleulmont.
En aval de Rivière un ancien courant venant de Ransart est aujourd'hui à sec, et à Wailly , Agny et
Achicourt, jusqu’à l’entrée dans Arras, il n’existe d’autre affluent que les fossés qui amènent les eaux
de pluie du bassin.
Dans Achicourt le Crinchon traverse les jardins, le long du sentier de la tour, et les terrains de La
Bassure (3), derrière l’église Saint Vaast actuelle. Il passe sous la voie ferrée Arras-Saint Pol sur Ternoise,
et ensuite entre les jardins de la cité du Polygone où il sert de limite entre Achicourt et Arras, il pénètre,
près des terrains du stade Degouve et demeure souterrain jusque sa jonction avec la Scarpe, derrière
l’ancienne station d’épuration, près du carrefour Jean Monnet.
Dans Arras, il reçoit près du Cours de Verdun, le ruisseau des Hautes Fontaines et le ruisseau Saint Fiacre venant de Dainville. Le Crinchon et ces deux ruisseaux pouvaient former des inondations pour protéger la Citadelle. Ils alimentaient également les fossés des remparts de la ville. Le Crinchon coulait à l’origine dans une vallée marécageuse, il se divisait en plusieurs bras ayant pour nom : Grande Branche , Grande et Petite Hollande, fossé Burien. Sur ces bras étaient installés les teintureries, les lavandières, les tanneurs. Ces différentes branches sont voûtées au XIX ème siècle, et servaient la plupart du temps d’égouts.
(Photos René Lagache)
Le Crinchon fait partie du bassin de la Scarpe.
Celle-ci coule d’Ouest en Est. La confluence de l’Ugy et du Crinchon, ses seuls affluents importants, se fait en quelques kilomètres. Les ruisseaux Saint-Fiacre et des Hautes Fontaines débouchent dans le Crinchon après la citadelle. Tous ces affluents sont orientés du S.O. vers le N.E.
La vallée du Crinchon est presque entièrement formée de sables, les terrains y sont argileux, calcaires ou crayeux. L'épaisseur de terre végétale y est importante, un mètre à Basseux et Rivière. Le fond de la vallée est bordé de prairies. C'est le Crinchon qui a fait la richesse des cultures maraîchères d'Achicourt.
Le vallon dans lequel coule le Crinchon, a environ 18 kilomètres 470, depuis sa source primitive jusqu ‘à son embouchure dans la Scarpe. Il s’ouvre du sud au nord en traversant les villages de Bailleulval, Basseux et Rivière jusqu’à Wailly sur une étendue de 10 kilomètres, la largeur de la vallée est étroite, de 20 à 50 mètres. Il se confond ensuite avec un second vallon de largeur plus importante, qui, à partir d’Agny, se dirige du sud-ouest au nord-est jusqu’à son entrée dans Arras. Après quelques inflexions dans son parcours en ville, il se réunit à la vallée beaucoup plus grande dans laquelle coule la Scarpe.
L'histoire d'Achicourt
Version 2020