Mes sources :
Léopold Bernard, instituteur, écrit l'histoire de son village : Achicourt des origines à 1900. Par Jean-Michel DECELLE (1982)
ACHICOURT Regards sur le passé. Par Marie-Thérèse NISON-LECOINTE (1977)
Fosse au charbon
Vers la fin du 18 ème siècle des sondages furent pratiqués à Achicourt, pour la recherche du charbon.
Il existait dans le département du Pas de Calais une Compagnie exclusivement autorisée à faire la recherche du charbon de terre, et à en exploiter les mines pendant un demi-siècle. Elle fut établie en 1782, sous la raison et dénomination de Société de Guînes.
« Et le début de ses travaux a été l'ouverture d'une fosse à Achicourt. Cette fosse «étoit » à la profondeur de 169 pieds... et le niveau d'eau montant plus vite que la foreuse à percer, pour la recherche du charbon, eût tôt fait de faire plier bagage. L'eau insurmontable contraignit donc la Société a abandonner le projet après une dépense de plus de 400000 livres. »
Les registres paroissiaux permettent de préciser l'époque exacte de ces travaux :
1784 : L'an mil sept cent quatre vingt quatre le deux avril fut baptisé Houplain Valentin, le parrain fut Martin Anus, employé aux fosses à charbon à Achicourt.
28 novembre : Baptême de Eléonore, fille de J.-B. Noël, ouvrier aux fosses, etc. Il paraît dans ces registres plusieurs ouvriers, employés, charpentiers, boiseurs, occupés aux fosses à charbon à Achicourt. En 1788, il y eut un ouvrier d'Agny, Nicolas Fourmaux, tué dans ces travaux aux fosses d'Achicourt (archives de la Cure d'Agny).
La rue des Fosses rappelle cet épisode (ci-contre avant 1914)
Sur cette carte du XVII ème siècle,
on distingue la tour carrée près du
Crinchon, ainsi que la place boisée,
à l'emplacement actuel de la mairie
Une forteresse
Achicourt avait autrefois une forteresse importante située sur le Crinchon
Achicourt et sa forteresse, tiré de la collection du duc de Croy (Wesphalie)« C'est un fort quarré très régulier, étroit selon la méthode des Romains. Ce fort est quarré en dedans, flanqué de quatre angles rondes. Il y a autour des embrasures ouvertes en diminuant sur la superficie supérieure. Les plus anciens habitants croient que dessous ce château sont des conduits souterrains, larges, spacieux et profonds, dans les guerres des siècles passés les habitants s'y sont sauvez avec tous leurs bestiaux. Ce fort plus de 26 pieds en quarré, dont au dedans les murailles sont épaisses de 5 à 6 pieds, le haut est détruit. »
Vers 1860, au milieu des ronces, des broussailles, des sureaux, s'élevait les restes d'une forte tour, ronde, d'un diamètre de 25 mètres et dont il restait sept ou huit mètres de hauteurs.
Au début du XX ème siècle, il ne restait que quelques débris en grès.
Archéologie, un bien grand mot pour Achicourt, il ne reste rien, sinon que quelques souvenirs
des temps anciens, on n'a pas retrouvé de traces de gaulois sur le bord du Crinchon !