Le village d'Achicourt comprenait trois seigneuries :
La seigneurie de Hées qui appartenait à l'Abbaye Saint-Vaast, elle s'étendait du pont de Hées sur le Crinchon jusqu'au chemin d'Hagerue et au Petit Bapaume.
La seigneurie de la Vigne conférée à ladite Abbaye. Dans son cartulaire de 1150 Guiman mentionne ce fief.
Une autre seigneurie, dite seigneurie d'Achicourt, s'étendait depuis l'église (ancien cimetière actuel) jusqu'à l'extrémité du territoire vers Agny et Wailly.
Seigneurie ecclésiastique
L'abbaye de Saint-Vaast possédait un riche domaine sur le territoire d'Achicourt.
En 1670, l'abbaye de Saint-Vaast est propriétaire de 430 mesures de terres affermées (environ 2 ha) à divers particuliers d'Achicourt. En 1780 le domaine de ladite abbaye se trouve réduit à 277 mesures 3 coupes. La différence entre ces deux chiffres correspond au « Pouvoir de la Vigne » et une partie du « Pouvoir de Hées » , enclavés dans la citadelle et dans les fortifications d'Arras, (la place Victor Hugo, les Allées).
Seigneurie séculière
En 1047, le sieur Walter d'Harcicorte figure comme témoin d'une charte de Bauduin, comte de Flandres.
En 1218, le fief d'Herchicourt était possédé par Egidius, châtelain de Bapaume
Époque révolutionnaire
La Révolution Française modifia complètement la constitution municipale en décrétant l'abolition du système féodal. Achicourt reste à l'écart des événements sanglants, malgré les menaces de Le Bon.
Mais elle connaît des changements importants :
un nouveau curé constitutionnel,
une municipalité élue, la loi du 14 décembre 1789, donne aux communes le droit de choisir leurs magistrats municipaux : le premier maire fut Pierre Guislain Beauvain et le premier procureur François Robert Lhomme,
la participation à l'effort de guerre,
la vente et la démolition de son église contre laquelle les habitants manifestent.