Le moulin d'Achicourt est un moulin tour de forme tronconique. Il est construit sur une motte, au dessus des anciennes fondations, à l'emplacement exact du précédent, dont les fondations ont été dégagées à l'occasion d'une campagne de recherche archéologique. Celles du moulin actuel ont été réalisées au dessus des anciennes afin de les rendre accessibles.
Son fût s'élève à 10m20 du dessus de la motte pour un diamètre de 8m40 à la base et 5m80 sous le toiture. Celle-ci d'une hauteur moyenne de 3m50 et de 5m au niveau de la girouette couronne l'ensemble.
Sa structure se compose d'une paroi circulaire en béton armé, habillée extérieurement et intérieurement d'éléments rapportés.
Le doublage extérieur comprend un soubassement de grès sur 1m80 de hauteur. Les niveaux supérieurs sont habillés en maçonnerie de briques rouges. Les encadrements de baies sont en pierres blanches, les appuis de baies en pierre de Soignies. Le doublage intérieur est réalisé également en maçonnerie de briques.
Le rez-de-chaussée (1):
Parvenu au sommet de la motte, on pénètre dans le moulin. Sur la gauche s'élève l'escalier qui permet d'accéder aux étages supérieurs. A droite se trouve la bluterie, dont la fonction est de séparer la fine farine, du son et des repasses, ainsi qu'un dispositif plus sommaire qui permet l'écoulement de la mouture issue du passage du grain dans la meule jusqu'au sac.
Au premier étage (2):
La chambre des meules, avec au dessus de celles-ci, les roues de transmission, sur l'arbre droit, le rouet d'en bas, ou hérisson, aux lanternes conduisant les meules.
Au second étage, le grenier du tire-sacs (3):
Couplé à l'arbre droit et débrayable, le dispositif du tire-sacs: une roue fixée à l'arbre droit transmet par friction le mouvement à une autre roue couplée à l'axe où s'enroule le câble du tire-sacs, lequel passe par une ouverture carrée du plancher que ferme une trappe. Une autre roue munie d'une corde sans fin permet de hisser manuellement les sacs à partir du rez-de-chaussée ou du premier étage.
Au troisième étage :
Là, sous le chapeau de la toiture, les ailes font tourner l'ensemble arbre moteur et rouet d'en haut (4), entraînant la lanterne de l'arbre vertical (5).
Mes sources :
- Le moulin d'Achicourt et les moulins de la région d'Arras. Par Jean-Michel DECELLE - Paulette GOURNAY - Francis PERREAU - Mairie d'Achicourt (1996)
- Photographies : René Lagache
Le moulin la tourelle d'Achicourt